SMICA : Pole Départemental pour le développement du télétravail

L'Aveyronnais du XXI° siècle est, comme partout ailleurs, devenu mobile et n'est plus forcément attaché à un « espace de travail fixe ». Qu'il soit fonctionnaire, salarié ou travailleur indépendant, il utilise l'outil informatique adapté au travail à distance ou au nomadisme, il cherche à rationnaliser ses flux de déplacement entre son domicile et son lieu de travail, il veut bousculer ses rythmes personnels et professionnels pour mieux vivre en travaillant autrement.

Depuis janvier 2012, l'expérimentation Aurillac-Figeac-Decazeville est lancée avec pour objectifs :

  • de mettre en place un réseau de cinq télécentres à coût marginal s'appuyant sur des structures préexistantes : Sur le Cantal, trois télécentres existants participent à l'expérimentation (Aurillac, Montmurat et Cassaniouze) ; Sur le Lot, la mise à disposition d'un bureau dédié à l'expérimentation au sein de la Maison de l'Emploi sur Figeac ; Sur l'Aveyron, la mise à disposition d'un bureau dédié à l'expérimentation au sein de la pépinière d'entreprises Chrysalis.
  • de déployer une plateforme de réservation centralisée des bureaux ;
  • de signer des conventions de partenariat avec des acteurs locaux pour sensibiliser et informer sur le télétravail ;
  • de développer une offre de services à valeur ajoutée destinée aux télétravailleurs (réseau, annuaire, etc.) ;
  • de travailler des problématiques précises liées au télétravail (ex. : emploi du conjoint, recherche de compétences absentes sur le territoire) ;
  • d'évaluer précisément l'impact des actions mises en oeuvre ;
  • de définir une méthodologie transférable sur d'autres territoires.
Au travers de cette nouvelle mission confiée au SMICA, les représentants des collectivités aveyronnaises portent un grand intérêt aux Technologies de l'Information et de la Communication dans le sens où elles sont vues comme l'une des réponses possibles au problème de faible attractivité, d'enclavement et/ou de mobilité et qu'elles participent aussi fortement à la modernisation de leur administration.


Les Midi-pyrénéens "coworkent" de plus en plus

Face à l'avènement du télétravail, de nouveaux lieux se créent pour accueillir les indépendants ou les télé-salariés. Ces espaces de coworking permettent à la fois de retrouver de la convivialité pour les travailleurs esseulés mais également de créer des synergies entre leurs adhérents. En Midi-Pyrénées, le phénomène tend à se développer.
Aussi appelés "tiers lieu", car il ne s’agit ni du domicile, ni du bureau, les espaces de coworking permettent aux indépendants ou aux télé-salariés de partager un endroit où travailler, mais également de créer des synergies. Pour Leslie Starr, qui fait la promotion des Jelly dans l’Ariège, des journées dédiées à l’information sur le coworking, il ne faut surtout pas confondre espace de coworking et télé-centre : "Le coworking recoupe deux notions : la mutualisation d’un lieu et d’outils, et la création d’une communauté avec des valeurs, d’échanges, de partage et de solidarité."

Selon Arnaud Sellenet, le créateur de l’espace Tau à Toulouse, "ce sont avant tout des espaces qui permettent de se sortir du travail en solitaire et de disposer d’un ambiance de bureau quand on en a besoin sans pour autant travailler dans le même secteur." Ils amènent des échanges spontanés entre les différents occupants des lieux. Les espaces de coworking rompent l’isolement et apportent "une dynamique de routine importante, qui oblige à quitter le domicile pour rejoindre d’autres personnes et créer du lien social" estime Gwen Legrand, de la Mêlée Numérique. Le regroupement des indépendants permet, en outre, "des rencontres et des échanges autour d’un projet commun". Ces tiers lieux offrent le plus souvent une connexion wifi, essentielle pour les travailleurs nomades, une machine à café, et un espace de restauration.

Des espaces de coworking à Toulouse, dans le Gers et dans l’Ariège

Le conseil général du Lot généralise le télétravail après un an d’expérimentation

Expérimenté depuis juin 2011 avec une trentaine d’agents au conseil général du Lot, le télétravail sera étendu à partir du 1er janvier 2013 après un nouvel appel à candidatures lancé en novembre 2012.

Lors de sa réunion du 29 juin 2012, le comité technique paritaire a validé à l’unanimité le principe de la généralisation du dispositif sur la base d’1 à 1,5 jour « télétravaillé » à la suite du bilan positif de l’expérimentation.

3 agents passés à 100 %
- « Outre le bien-être apporté aux agents, le télétravail a permis d’épargner 38 735 km et de faire 1 583 euros d’économies directes sur les frais de transport. Trois agents ont profité de l’expérimentation pour passer à 100 % », précise Anne-Claire Dubreuil, chargée du projet télétravail.

Sur les 1 200 postes, la collectivité en avait identifié 600 « télétravaillables ». Ouvert à tous les agents présents au moins depuis un an au sein de la collectivité et quel que soit leur lieu de résidence, le télétravail ne concernera pas les métiers de production. Seront également exclus les cadres et les travailleurs sociaux, considérés comme étant en relation quotidienne avec les usagers, les agents travaillant à 100 % sur des applications métiers et ceux dont le temps de travail est inférieur à 90 %.

Indemnité forfaitaire de 100 euros au démarrage
- Outre une formation des agents et des encadrants sur la notion de télétravail et les modes d’organisation programmée en novembre prochain, la collectivité fournira un matériel informatique adapté et versera une indemnité forfaitaire de 100 euros au démarrage.

La collectivité ouvre également la possibilité de « télétravailler » chez soi, en télécentre ou dans les unités territoriales du Conseil général.

Source : La Gazette des Communes du 6 Juillet 2012

Télétravail, coworking, tiers lieux ... la Commission Télétravail est lancée ...

 Paradigmes ou pas ... près d'une soixantaine de personnes ont assisté au lancement de la 12ème Commission de La Mêlée dédiée aux nouvelles formes d'organisation du travail tels le télétravail, le nomadisme, le coworking ... Organisé en partenariat avec Ariège Expansion, le lancement de cette nouvelle Commission a permis de faire un état des lieux sur ces nouvelles organisations du travail en Midi-Pyrénées.
Animés par Annie Fachetti, Chef de projet Ariège Télétravail et Edouard Forzy, Délégué général de La Mêlée, de nombreux échanges ont permis d'aborder les aspects juridiques, sociétaux, managériaux et technologiques ...

A leurs côtés, des experts reconnus dans leur discipline et notoirement connus pour leur expérience dans ces nouvelles organisations du travail : Maître Libéri de Loyve Avocats, Pascal Rassat de Citica, Virginie Varela du CRP Consulting et Damien Lebret de Macéo. Egalement 2 chefs d'entreprises venus témoigner de leurs démarches au sein de leur entreprise pour développer ces nouvelles organisations du travail tel Christophe Gabette, DRH chez Berger Levrault et Patrice Vassal de GL Events.

Après cette dense soirée, la plupart des participants ont prévu de se retrouver mi-juillet pour échanger sur les futurs objectifs et actions de la Commission Télétravail.

L'ARDESI officiellement missionnée sur le télétravail

Lors de la manifestation organisée pour les 10 ans de l'ARDESI, Alain CIEKANSKI, son Président,  annonçait une nouvelle mission de l'agence régionale pour la sensibilisation et le développement du télétravail en Midi-Pyrénées auprès des collectivités publiques.
Audrey Balagué, Chargée de Mission au sein de l'agence, notamment sur les Diagnos'TIC, est en charge de cette nouvelle mission.
Certains départements de la région Midi-Pyrénées ont d'ores et déjà lancé (ou l'envisagent) des expérimentations pour le développement du télétravail, tel le Lot dans le cadre de l'étude/action menée au niveau du Massif Central. D'autres, comme le Gers, l'Ariège ou le Tarn & Garonne animent des programmes en faveur du télétravail notamment auprès des entreprises.
Avec 13 télécentres répartis sur le territoire régional, Midi-Pyrénées dispose d'un réseau d'infrastructures pour accueillir les télétravailleurs, privés ou du publics. Un enjeu sociétal et environnemental qui n'a pas échappé à l'agence régionale du numérique.